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Je partage une nouvelle “Soljanka”, entièrement consacrée à notre dernière rencontre avec l’un des directeurs d’une association locale financée, mais ne souhaitant pas remplir ses engagements.

Une rencontre étrange avec une top-manager d’AMIE

Hier, nous avons eu une autre rencontre assez étrange dans le cadre de la mise en demeure d’AMIE afin qu’elle respecte les engagements qu’elle avait pris dans le cadre du programme d’accompagnement des réfugiés AGIR. À présent, les représentants de l’association ont déjà senti le vent tourner et tentent désespérément de se dérober. Par tous les moyens possibles, ils cherchent à me convaincre de résilier le contrat que nous avions signé avec AMIE concernant notre accompagnement dans toutes les démarches administratives.

Ce qui est le plus amusant, c’est qu’on m’envoie des formulaires où il n’y a pas un mot sur les raisons du désaccord. Et la raison est simple : l’inaction totale des travailleurs sociaux. Pour dépenser les budgets et organiser des rendez-vous pour les rapports, ils sont toujours prêts ; mais dès qu’il s’agit d’exécuter réellement les obligations contractées, ils cherchent aussitôt à rompre le contrat. Le plus étonnant, c’est que ce sont les représentants d’AMIE eux-mêmes qui ont insisté pour cette rencontre. Quant à moi, j’ai compris depuis longtemps qu’on n’obtiendrait rien d’eux. J’ai donc commencé à utiliser d’autres moyens pour résoudre ce problème.

La veille de la rencontre, les représentants de l’association m’ont de nouveau contacté et ont insisté pour organiser un entretien. J’ai dû accepter. Mais comme le ton de leur courrier était assez abrupt, j’ai rappelé nos principales revendications envers AMIE. Fait curieux : bien que tous les membres du bureau aient été inclus dans l’échange de mails, aucun d’eux n’était présent à la réunion. Imaginez : le directeur vous écrit, vous invite à une rencontre, et finalement, c’est une toute autre personne qui se présente.

À l’heure prévue, nous sommes arrivés au bureau. Une grande blonde, une femme très présentable, nous a ouvert la porte. Il s’est avéré que c’était l’une des directrices, venue de Verdun. Les directeurs de Bar-le-Duc, apparemment, n’avaient pas osé venir. La jeune femme nous a invités dans un bureau, et sur sa table, j’ai de nouveau vu des copies de nos contrats avec AMIE. J’ai compris immédiatement : on allait encore essayer de nous convaincre de résilier le contrat. Et c’est exactement ce qui s’est passé.

Un fait inhabituel s’est également produit : pour la première fois dans toutes nos communications avec AMIE, un service de traducteurs téléphoniques a été utilisé. La discussion en était donc facilitée. Je ne pourrai pas retransmettre tout ce que cette dame nous a dit, mais voici les principaux points :

— Nous serions tellement autonomes qu’il n’y aurait aucun sens à ce que nous participions au programme AGIR, car nous ferions tout nous-mêmes ;
— La seule raison pour laquelle nous aurions été invités dans le programme serait la barrière linguistique ;
— La dame a affirmé que les représentants d’AMIE avaient déposé pour nous une demande de nouveau logement auprès de l’OPH Meuse.

J’étais tellement choqué par tout cela que j’ai dû boire un peu d’eau pour me calmer. J’ai répondu que nous n’avions jamais refusé l’aide. Que notre autonomie était forcée, puisque les travailleurs sociaux d’AMIE ne font absolument rien. J’ai dû souligner que les représentants d’AMIE n’avaient déposé aucune demande de logement.

Nous l’avions fait nous-mêmes. Les travailleurs sociaux d’AMIE s’attribuent sans cesse les mérites d’autrui. Après cela, j’ai remis à cette dame un texte de nos revendications, préparé à l’avance, en trois points. Et j’ai exigé que l’association AMIE respecte les obligations qu’elle avait prises. Puis j’ai indiqué que je considérais la rencontre terminée.

Je ne sais pas si cette jeune femme était au courant de tous les détails de notre situation, mais j’ai dû faire un gros effort pour rester extérieurement calme. On ne m’avait probablement jamais menti aussi effrontément en face. Ensuite, nous avons poliment pris congé et nous sommes rendus à la mairie pour régler certains documents. La rencontre m’a laissé un profond sentiment de perplexité. Pensent-ils vraiment qu’ils pourront se débarrasser de nous aussi facilement ?!

Tout le monde comprend tout, mais rien ne change

Hier, lors de notre rencontre avec l’un des directeurs d’AMIE, la représentante de l’association a en réalité reconnu qu’ils n’étaient pas en mesure de respecter les engagements qu’ils avaient pris. Je ne vais pas évaluer leurs ressources ou leurs capacités. Pour moi, c’est simple : si tu ne peux pas remplir tes obligations, tu dois déclarer ton incapacité professionnelle et retirer l’association de tous les programmes publics.

Je peux me tromper, mais d’après mes informations, pour devenir opérateur du programme AGIR, l’association AMIE aurait remporté un appel d’offres. Autrement dit, ils ont gagné l’appel d’offres, reçu le financement, mais dès qu’ils ont été confrontés à la nécessité d’exécuter leurs obligations, ils ont tenté de rompre le contrat. Et ils voulaient le faire par mes propres mains.

Les travailleurs sociaux ne faisaient absolument rien, ils ne nous ont même pas fourni les contrats. La seule chose qui les intéressait était que nous venions de temps en temps aux rendez-vous et que nous signions les feuilles de présence. Je pourrais dire que c’est un cas isolé, que nous sommes simplement tombés sur une mauvaise association. Mais j’ai plutôt l’impression qu’un cas isolé, c’est quand on tombe sur une bonne association. C’est ainsi que fonctionne tout le système d’accueil et d’intégration des réfugiés.

À mon avis, la République française dépense des moyens considérables pour les associations travaillant avec les réfugiés. Mais une grande partie de cet argent est tout simplement détournée. Plus j’en apprends sur ce sujet, plus cela me choque. Et pourtant, notre situation n’a toujours pas bougé d’un pouce. Même maintenant, alors que tout le monde est mobilisé, notre situation concernant le logement n’a absolument pas avancé.

Nos demandes à l’association AMIE dans le cadre du programme AGIR

La version imprimée de ce texte en trois exemplaires a été remise hier, à la fin de la rencontre, à la représentante de l’association, avec prière de transmettre ces propositions à la direction d’AMIE. Voici ce texte :

Je vous prie, en tant que représentants de l’association AMIE, opérateur AGIR dans le cadre du contrat en vigueur, de satisfaire aux demandes suivantes :

Désigner pour nous un nouveau travailleur social responsable et exécutif, et prendre sous votre contrôle personnel notre accompagnement dans le cadre du programme AGIR par ce travailleur social ;

Apporter une aide pour un relogement prioritaire dans un logement social adapté à une personne souffrant d’asthme bronchique, ainsi qu’un soutien auprès du gestionnaire OPH Meuse pour résoudre cette question ;

Si la désignation d’un travailleur social responsable et l’aide à un déménagement urgent dans un logement social sûr dans le département de la Meuse sont actuellement impossibles de votre part, apporter une assistance pour notre rattachement à un autre département et, par conséquent, à un autre opérateur AGIR, avec notre déménagement dans ce nouveau département.

Je souligne qu’en tant qu’opérateur du programme AGIR dans le département de la Meuse, AMIE est responsable de la bonne exécution des obligations prévues dans le contrat conclu avec nous. En cas de refus de l’opérateur d’assumer ses engagements contractuels, les bénéficiaires ont le droit d’exiger la cessation des violations et, en cas de non-réparation, d’appliquer les mesures de protection prévues par la loi.

Nous nous réservons le droit de déposer une plainte auprès des organes étatiques compétents, chargés du contrôle des organisations œuvrant dans le domaine de l’accueil et de l’intégration, ou d’engager les procédures prévues par le droit civil, y compris la demande de réparation du préjudice causé par la non-exécution ou la mauvaise exécution des obligations par l’opérateur.

Le présent message constitue une mise en demeure préalable. Nous proposons de régler les différends à l’amiable et de remplir les engagements pris. Dans le cas contraire, nous agirons conformément aux dispositions légales de la République française.

À propos de l’auteur du blog. Je m’appelle Aleksandr UDIKOV. Je suis journaliste originaire de Russie, contraint de quitter mon pays en 2022 en raison de persécutions liées à mes articles condamnant l’attaque contre l’Ukraine. En 2024, j’ai obtenu l’asile politique en France. Dans ce blog, je parle de ma nouvelle vie, je partage mes observations et mes photographies.

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